La fertilisation est d’un des facteurs majeurs pour assurer une production agricole régulière et de qualité. Mais les engrais, s’ils ne sont pas absorbés par la culture, peuvent se diffuser dans l’environnement et conduire à des effets sur la qualité de l’eau (nitrates, phosphates) et de l’air (ammoniac, GES).
Les progrès agronomiques, mécaniques et l’apport du numérique permettent d’ajuster les quantités, les périodes et la répartition spatiale des apports en fonction des besoins de la culture, pour maximiser leur absorption, et limiter leur diffusion dans l’eau et l’air.
Mais l’innovation “produits” a été relativement faible. FERTILINE poursuit des études R&D sur de nouveaux produits dans un objectif d’amélioration d’efficacité des engrais pour réduire la diffusion dans l’environnement comme illustré sur les 2 essais présents sur la plateforme OPENFIELD.
Le premier essai consiste à comparer, à plusieurs doses, différentes formes d’apport d’azote, ammonitrate, urée ou solution azotée aux nouvelles références NEXEN et NOVIUS. Sur ces blés, sont mesurés la production (quantité et qualité) et des capteurs peuvent être installés pour mesurer les émissions d’ammoniac.
Photos de capteurs installés dans des parcelles pour mesure de la volatilisation de l’Ammoniac
Conduits depuis plusieurs années par la profession, les essais du même type ont montré que ces innovations réduisent fortement le risque de volatilisation d’ammoniac après l’apport d’engrais (figure 1) et permettent une production identique voire supérieure à la référence technique du marché (figure 2).
Le deuxième essai compare la performance de plusieurs types de biostimulants composés, soit d’organismes vivants (…), soit d’extraits de végétaux, soit de substances humiques qui, associés à un engrais,
- protègent l’engrais contre la volatilisation et le lessivage,
- améliorent la disponibilité des éléments minéraux pour la culture,
- ou améliorent la capacité de celle-ci à les absorber.
Cela permet d’améliorer la production de la parcelle en quantité et en qualité ou de diminuer la quantité d’éléments fertilisants à apporter sur la parcelle. En augmentant la quantité d’éléments fertilisants absorbés par la plante, on diminue la diffusion de ces éléments dans l’environnement et donc les pertes possibles.
Certains des produits testés sont prometteurs. La figure 3 reprend les résultats obtenus depuis 3 ans avec l’un des biostimulants testés. Les rendements mesurés suite à l’apport d’engrais avec biostimulant sont supérieurs à ceux mesurés avec l’engrais sans biostimulant dans quasiment toutes les situations testées.
Ces travaux nous permettent d’innover avec de nouveaux produits pour accompagner le développement de la 3e voie de l’agriculture.